Almost Lover △ Clyde

La matinée était étrangement sombre, une grise pale et salasse s’étendait dans les cieux offrant une image tiré d’un film d’horreur. Une grosse brume blanchâtre couvrait quand a elle le sol. C’était frustrant et effrayant. Scarlett, avait la sensation d’être perdu, comme si le soleil n’allait jamais revenir. Sur le rebord de Sa fenêtre elle regardait l’horizon du moins le peu qu’elle puisse le voir. La brume couvrait tellement le sol que Scarlett ne le voyait à quelques mètres à peine. Elle plissait son regard, fermant légèrement ses yeux dans l’espoir de voir des détails plus net mais rien la brume prenait toute la beauté de la vue qui s’offrait de son balcon. Pourtant cette ville était plutôt habituée au soleil, rarement les rayons du soleil disparaissaient mais ce matin cela semblait différent. Elle sentait déjà que quelques choses allaient changer mais elle ignorait encore la nature de ce changement. Elle restait là sans bouger comme si elle était paralysée, comme si ses deux pieds étaient collés sur le sol blanc de sa chambre. En réalité dire elle ne savait pas où aller, elle l’impression d’être un peu perdu, ses jambes maigrichonnes tremblaient jusqu'à ce qu’elle reprenne conscience, secouant son visage, comme pour se dire réveille-toi Scarlett réveille toi. Prenant bien appuie sur ses deux jambes, elle s’approchait de son lit, qu’elle fit, avec plus de force que d’habitude. Se dépêchant, allant à une vitesse qui l’étonna elle-même.

Elle alla directement en direction de la salle de bain, elle se plongeait corps et âme sous une bonne douche chaude. Elle laissa l’eau le long de mon visage, le levant même vers la paume pour profiter des biens faits de cette chaleur qui la détendait totalement. Au bout de quinze minutes, elle attrapait le peignoir blanc qui se tenait à gauche de la douche ; posant ses pieds sur le calage froid, elle frissonnait. Glissant ses pieds dans une paire de pantoufles en rose clair. Le miroir flou à cause de la vapeur l’empêcher de voir son reflet, elle avait l’impression d’être invisible, elle passait donc un coup de main et laissait apparaitre son visage, humide et pâle. Elle ne c’était jamais considérais comme une jolie fille, simplement elle essayer de ne pas se plaindre et l’avis des autres l’avaient longtemps était sans intérêt. Quittant la pièce, elle rejoignit sa chambre, toujours aussi sombre, elle qui pourtant offrait des teintes clair tel que le blanc et le rose Elle s’asseyait quelques minutes jambes croisées sur son lit, pensant à ses envies, Reprenant ses esprits, en se secouant le visage elle ouvrit l’armoire ou ses vêtements étaient disposés. Elle attrapait un short et un débardeur avant de partir à l’aube d’un nouveau jour.

« Je vous remercie pour votre attention, vous pouvez y aller » c’était les paroles du professeur de littérature monsieur Elwood. Le cours de littérature venait de ce terminé, la salle se vidait doucement, laissant échapper quelques soupirs ou quelques contentements. Le cours avait porté sur un poème de Paul Eluard « La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur », assise au fond de la salle, Scarlett relisait une dernière fois la beauté de ces vers, la douceur des mots et le coté éternel de ce texte. La cour de littérature que suivait Scarlett n’était rien d’autre qu’une option qu’elle avait prise, faire médecine/criminologie n’avait rien à avoir avec ce domaine mais un cours de temps à autre ne pouvait pas lui faire de mal. Scarlett discuta pendant plusieurs minutes avec le professeur, principalement du cours, et de ce poème.

Le soleil brillait, et une sorte de calme régné. Le sourire aux lèvres et l’esprit libéré elle flânait devant l’université. Reprendre les cours était un réel plaisir, jamais elle n’aurait cru trouver ça si fantastique, à San Francisco les choses étaient tellement différentes et en réalité elle n’avait pas suivi un excellent cursus. Il fallait des boulots pour nourrir et prendre soin de ces sœurs. Alors qu’ici elle s’accordait le droit de penser un peu à elle. Bref elle plongea son regard dans l’horizon et perdue dans ces pensées elle heurta une personne « Oh pardonnez mon inattention » elle se redressa, passa ses mains sur son short et tomba nez à nez avec un visage connu « Oh » elle ne trouva rien de plus à dire et se contenta de le fixer un peu perdu.

Décidément ma vie ici allez être un paradis, depuis mon arrivé tout allait bien. Tous les malheurs que j’avais accumulée pendant toutes ces années s’évaporé, j’étais heureusement depuis plusieurs semaines et il m’arrivait d’avoir la sensation de ne pas méritait ça. En réalité mon bonheur ne m’importait pas du tout, je me fichais d’être heureuse ou malheureuse, mon seul intérêt dans l’histoire c’était le bonheur de ma famille, de celle pour qui je vivais depuis la naissance de Sasha. Ce matin, je m’étais réveiller si heureuse, j’avais souris, j’avais fait la cuisine avec plaisir et je n’avais pas eu peur de sentir la ceinture de cuire ou les mains de mon père sur moi. Il était loin très loin à San Francisco, dans sa misère, dans toute sa vie qui était merdique totalement dans tous les sens du terme. Je n’avais jamais compris pourquoi il avait changé, ma mère m’avait dit une fois que c’était un homme bon et doux, j’aurais aimé qu’il redevienne cette personne, l’homme bon qui aurait pu être le père formidable dont j’avais tant rêvé. J’avais souhaité si fort qu’il change et redevienne le père que je souhaiter, j’avais besoin d’une famille, d’amour et de tendresse, j’avais besoin de tant de chose et je n’avais rien, un père violant, une mère aux abonner absent et deux enfants à la charge si je pouvais dire ça ainsi. D’une certaine façon j’étais devenue mère après la naissance de Leanna, mais je ne le regrettais pas, je vivais pour eux avant de vivre pour moi. C’était un bonheur de dire que je les rendais heureuse, de la meilleure façon dont je ne pouvais bien sûr.

C’était comme recommencer une nouvelle vie, j’allais enfin penser à moi et à toutes ces choses auquel je ne pensais pas à San Francisco. Je m’étais surprise en aimant faire du shopping un matin, je n’en faisais presque jamais, je faisais les courses pour nourrir mes frères et sœur et le temps que je m’accordais était limité, puis je n’avais pas spécialement envie que les gens remarque les bleus sur mes bras ou les marques de ceinture que je pouvais avoir dans le dos. Je voulais de nouveau sentir le bonheur, c’était peut-être une chose qui semblait futile mais elle me berçait d’illusion. Et j’avais envie de me donner la chance comme Leanna d’un jour avoir une famille, c’était presque magique et fou de la voir en mère si parfaite, si douce et si passionné par ces enfants. Il est vrai que j’avais toujours eu peur que sa vie ne soit pas parfaite, elle était de ceux pour qui j’aurais tout fait sa hésitation, je la considérais parfois encore comme ma fille au lieu de ma sœur.

Une chose était sûr pour rien au monde je ne voulais repartir à San Francisco, enfin peut être une chose pensais-je en déposant mes yeux sur le garçon devant moi. Je nous revoyais lui et moi à San Francisco, jouant au couple que nous étions pendant quelques temps même si rien n’avait vraiment été officiel je l’avais considéré ainsi. Je n’étais pas du genre à enchainer les garçons, ce n’était de toute façon pas une bonne idée avec un père comme le mien et une part de moi avait réellement de peur de la gente masculine. En réalité hormis Parker je ne faisais pas confiance aux hommes, il était le seul qui avait gagné cette exception même si je m’étais montré parfois un peu froide avec lui. Alors que je posais mes yeux dans les siens, ce fut la premier chose auquel je pensais et ensuite à la façon dont j’avais disparu sans réellement de nouvelle « En effet c’est une chose inutile » je ne savais pas pourquoi j’avais pris le temps de commenter cette phrase stupide, je me sentais idiote. Il m’expliqua rapidement pourquoi il était là. Arquant un sourcil « Parler de ton travail ? Hum tu veux m’interviewer ? » demandais-je sans plus de plus conviction. Je souris doucement en le voyant aussi nerveux que moi « Tu dois sans doute être presser … » conclus-je en réalité que son visage m’avais un peu manqué.

En pensant à tout ça j’avais toujours cru que l’amour était une illusion et que jamais il ne me tomberait dessus. Je me sentais parfois bête de penser que j’aurais pu avoir un petit ami, une famille un jour. Mais au fond ce n’était pas une chose que je voulais, je ne me voyais pas du tout avec un enfant et toutes ces choses ayant bien trop peur d’être une catastrophe ambulante. J’avais cru en l’amour de mes parents je pensais que tous les deux représentait la plus belle chose au monde, mais c’était bien avant que je vois mon père sa ceinture à la main frappé mon frère de toutes ces forces. J’avais longtemps eu peur de mourir et de perdre la vie sans avoir le temps et l’occasion de protégé ma famille comme je voulais le faire pendant longtemps et de nombreuse années. Puis Clyde était arrivé simplement dans ma vie, j’avais posé les yeux sur lui sans spécialement le vouloir, je ne voulais pas m’attaché à quelqu’un mais avec lui les choses étaient vraiment simple, nous étions tous les deux et aucun problème ne se posaient entre nous. En y repensant c’était vraiment un garçon gentil et je n’avais plus peur de sentir un homme près de moi, ni de le senti poser ces mains sur moi. Même si au début j’avais été vraiment froide avec lui et j’avais eu un long moment avant d’accepter qu’il me prenne dans ces bras. En réalité même si je me l’étais cachée pendant de long moment j’étais totalement amoureuse de lui mais c’était une chose bien trop nouvelle pour moi et j’en avais peur.

Alors que je déposais mes yeux sur Clyde je revoyais son visage lorsque je m’étais réveillé un matin près de lui. Ce souvenir me rappelait que jamais je n’avais été aussi heureuse. J’avais ressenti ça une nouvelle fois ici, lors de mon arrivé sur les îles c’était un endroit magique, chaque parcelle de verdure me faisait sourire, l’air semblait si pur et j’avais comme l’impression de pouvoir être de nouveau heureuse en pensant à moi et en continuant à vieller sur ma famille. Mais au fond il n’avait presque plus besoin de moi, Lukas était là pour Leanna, il prenait soin d’elle réellement et c’était bon de la voir s’épanouir dans sa vie de famille, cela me rendait réellement heureuse et bien sûr je voulais le meilleur pour ces deux enfants, et en particulier pour la petite fieulle. Je tentais de resté calme en le voyant, je ne savais pas quoi lui dire et je me trouvais idiote de le fixer sans un mot « Je suis contente de te voir » il était trop tard je l’avais dit et je me senti réellement stupide à cet instant, pourquoi je lui disais ça alors que j’étais parti sans lui dire ou j’allais alors que j’avais promis de le revoir un jour même si c’était une chose que je voulais réellement. Mais je réalisais que c’était la chose la plus censé que j’avais dites, il m’avait manqué même si ce n’était pas simple à avouer. Il allait devoir partir et j’étais presque triste de me dire que je n’allais devoir lui dire au revoir dans quelques secondes « Je vis ici, enfin mes frères et sœurs et moi avons quitté San Francisco pour vivre ici » je ne lui avais jamais dit que mon père me frappait même si il avait dû deviner en voyant les marques de ceintures et tous les bleus qui se trouvait un peu partout sur mon corps mais lui dire par peur de sa réaction qu’il n’en parle dans un de ces articles et cette simple idée me terrifier « J’aimerais te voir enfin si tu veux … Tu veux prendre un café avec moi … plus tard si tu veux » je souris espérant un oui de sa part.

Je réalisais qu’il m’avait manqué, c’était assez bête mais je le trouvais vraiment bien et c’était une chose nouvelle pour moi. Je regardais le garçon devant moi. Je me demandais si nous avions encore un avenir mais il est vrai qu’à San Francisco il m’avait plus mais réellement plus. Assez pour que je m’autorise à passer plusieurs nuit avec lui-même si je culpabilisais souvent de laisser mes frères et sœurs seuls à la maison surtout que Leanna avait été enceinte et que ce n’était plus une personne à protégé mais trois. Il est vrai que je n’avais jamais trouvé le moyen de lui parler pour de vrai, j’avais essayé pourtant mais dès qu’il posait une question sur le bleu de mes bras ou sur les cicatrices qui se trouvaient dans mon dos et mes jambes j’inventais ou je changeais rapidement de sujet. J’avais peur de voir mon père arrivait et le tuer. Celui qui m’avait donné la vie aurait sans doute tout fait pour m’enlever chaque seconde de bonheur. C’était égoïste mais j’aurais donné beaucoup de chose pour le voir mort alors qu’il était tout de même mon père. J’aurais pourtant donné le beaucoup de chose pour le voir changer, une seule fois me présenter des excuses et me dire qu’il était désolée mais je n’étais pas stupide jamais ce jour n’arriverait. Loin de la méchanceté, j’aimais les gens et je croyais encore ne la bonté du monde, je savais que quelques pars il y avait un endroit où nous serions heureux tous ensemble. Je m’étais longtemps demandé si suivre Clyde à New York serait la solution mais je ne pouvais pas lui imposer ma sœur, son mari, ces enfants et nos autres sœurs ainsi que mon frère. Je souris doucement bien sûr qu’il était là pour le travail c’était un garçon brillant qui irait très loin « Tu fais un reportage ? Ça doit être un métier passionnant, tu découvres le monde et des endroits fantastiques comme celui-ci » j’aurais aimé faire ça mais j’avais pas mal de retard dans mes études, aller en cours n’avait pas été ma priorité pendant longtemps mais désormais je voulais avoir la chance de faire une chose que je voulais réellement.

C’était ainsi que j’avais décidé de reprendre mes études dans le marketing, c’était mon truc à moi. J’aimais comprendre et étudier le comportement des gens. J’avais envie de faire ça et j’espérais avoir la chance de continuer mes études enfin de les reprendre ici. Je lui souris quand il se décida à m’accorder du temps et à ne pas passer son temps à travailler « Tu es sure ? Je ne veux pas te retarder dans ton travail » je lui souris en espérant qu’il accepte de passer du temps avec moi, j’en mourrais d’envie. Je passais mes mains dans mes cheveux d’un geste plus détendu « Ça me fait plaisir » dis-je en l’invitant à marcher avec moi. Nous fîmes quelques pas sur le campus, marchant désormais calmement, mes yeux se perdirent dans la beauté qui s’offrait en face de moi, le soleil éclatant dans le ciel se reflétait dans les vagues de la mer, tout était vert et respirait la nature et la liberté. Je n’avais rien vu d’aussi beau et d’aussi calme dans toute ma vie. Je m’approchais du bord, fixant au loin les vagues qui bougeaient calmement, le sifflement des oiseaux, et les gens passant en vélo ou à pieds « Tu ne sens pas ça ? La liberté, la joie et le bonheur de cette endroit, on dirait presque le paradis » je me tournais vers lui en lui souriant. J’étais heureuse ici et cela se voyait. Je n’avais plus mes yeux inquiets de San Francisco, j’avais repris quelques kilos, mes joues se montraient colorées et mes mains ne tremblaient plus mais surtout mon sourire était sincère « Tu vas rester combien de temps ? » espérant que ce soit le plus longtemps possible.